La salopette Partner - guest blogger

Mon intention a toujours été de montrer mes modèles sur des silhouettes différentes et dans une variété de tissus. Malheureusement, gérant toute seule cette entreprise, je ne peux pas me permettre de coudre une multitude de prototypes et de payer / gérer plus de deux modèles par shooting. C’est pourquoi, il y a quelques temps, j’ai décidé de commencer le projet d’inviter des bloggeuses rémunérées à coudre mon dernier modèle et écrire un article détaillant leur expérience pour le blog de Readytosew. 

Aujourd'hui, nous accueillons Clotilde (@couture_and_clo) sur le journal. Elle a cousu la salopette Partner et vous détaille cette expérience ci-dessous.

Je m’appelle Clotilde, je vis en France du côté du bassin d’Arcachon et je couds depuis 12 ans. La majeure partie de ma garde robe est cousue main : manteaux, pantalons, et même sous vêtements plus rien ne me résiste ! Au fur et à mesure de mon expérience et de mon mode de vie, j’ai eu tendance à raisonner ma manière de consommer : acheter moins mais mieux, ça passe aussi par les tissus et les patrons de couture :) J’aime bien organiser mon planning, et j’ai en général une vision assez détaillée des manquements de ma garde robe donc j’essaie de m’y tenir avec plus ou moins de succès. J’ai déjà cousu des modèles de la marque Ready To Sew ; notamment la salopette Patsy, et le pull Jocko donc je connais la qualité proposée par la marque alors j’étais plus ravie que Raphaëlle m’ait proposé de prendre la parole dans son journal de blog et je la remercie encore publiquement. 

Le patron que j’ai cousu dans le cadre de cet article est la salopette Partner avec les détails proposés dans son extension. Elle est pratique et confortable car elle s’enfile en un rien de temps grâce à son aisance élastiquée à la taille. L’extension du patron comprend deux poches sur le devant, deux poches plaquées au dos, une pièce de renfort sur les cuisses devant mais également un détail de fausse braguette qui a tout d’une vraie ! D’un premier abord, pas de difficulté véritablement technique à proprement parler pour une pièce aussi élaborée, mais il y a tout un jeu de double surpiqûres tout au long de la réalisation de la salopette.

Pour pouvoir coudre l’extension du patron, il faut acheter le patron original donc ça nécessite d’imprimer les deux modèles distincts (* il faut uniquement imprimer la bavette du patron original). Un point que j’ai particulièrement apprécié : la gamme de taille est divisée en deux fichiers bien distincts pour ne pas avoir des planches trop surchargées d’infos. J’ai imprimé les deux patrons dans leur format  A4 ce qui fait pas mal de feuilles à imprimer quand même… on a rien sans rien ^^ (Raphaelle propose aussi le format A0 rassurez vous !) Pour y voir plus clair, j’ai donc assemblé le fichier de l’extension en entier dans un premier temps puis, j’ai essayé de repérer les pièces qu’il manquait sur le patron de base (les bavettes devant et dos, les bretelles, etc…) pour m’éviter d’assembler la planche dans sa totalité. 

Je mesure 1m69 et mes mensurations sont 104, 84, 104 ; ma taille s’étale sur trois tailles distinctes, j’ai donc utilisé le système de calques à l’impression du patron pour me concentrer sur ces trois tailles : 44/45/46. J’avais déjà cousu la salopette Patsy en taille 46 en haut, et en fusant sur le 44 aux hanches ; et le fit avait été parfait ; je n’ai pas jugé utile de faire une toile au vue de cette précédente expérience qui avait été positive. Toutefois, j’ai préféré cette fois choisir l’option de la demi taille pour la totalité du vêtement : le 45, étant donné que la taille de la salopette Partner étant adaptable je pouvais facilement ajuster au porté.

En ce qui concerne mon choix de matière, j’ai longtemps hésité avec un denim parce que j’adore les salopettes anciennes en jean clair mais n’arrivant pas à trouver le bon tissu à temps pour la réalisation de ce test,  j’ai finalement opté pour mon second choix : un sergé de coton assez souple dans ce vert kaki qui n’est pas dans mes habitudes mais que j’adore. Pour les surpiqûres, là encore ce fut un dilemne (je suis une grande indécise) entre le choix du ton sur ton ou du contrastant. Mais ce kaki se mariant merveilleusement bien avec un moutarde, j’ai fait le choix du contrastant, tout en sachant que je m’engageais du coup dans quelque chose qu’il allait donc se voir : grosse pression là :D. Dans le dos, j’ai opté pour la pose d’élastique - une merveilleuse idée de confort - en prolongeant des bretelles, et j’ai choisi un élastique lurex (un petit bout restant de mes projets de lingerie) qui bouscule un peu ce vert un peu sage.

Les instructions sont parfaites, j’ai suivi le livret d’explications à la lettre, et je n’ai eu aucun doute et même pas eu besoin de me référer au pas à pas en photo disponible sur le journal. J’ai vraiment apprécié être guidée dans le moindre détail, jusqu’à l’espacement en millimètres des surpiqûres ; on a juste à concentrer sur le processus de création et sur ces surpiqures qui sont si relaxantes à coudre (je ne suis pas la seule à aimer ça rassurez moi ?). C’est beau, c’est propre aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la salopette. J’ai deux petites modifications à vous signaler : 

je n’ai pas cousu les oeillets - j’ai une mauvaise expérience et à chaque fois que j’en ai posé, ils se sont désolidarisés au premier lavage - du coup, j’ai pris l’option des boutonnières (qui est toutefois mentionnée dans le livret, donc ça n’est pas véritablement une modification). 

j’ai choisi de resserrer la taille autrement : j’ai inséré un élastique dans la coulisse (bien plus confortable qu’un cordon tout autour de la taille pour moi) et j’ai mis un cordon que j’ai passé juste dans les deux boutonnières : ça donne l’impression que c’est le cordon qui resserre la taille mais en fait pas du tout :) c’est mon petit secret mais vous savez tout maintenant !

On peut dire qu’avec ce patron, j’ai pu réaliser une salopette aux finitions parfaites, et terriblement confortable comme j’aime. Je ne vous cache pas que j’ai vraiment adoré réaliser toutes ces surpiqures, et à la fin, quand tu l’enfiles, tu as vraiment ce sentiment d’avoir accompli une pièce maitresse, et d’avoir donné du temps et du soin à la créer. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à l’aimer dans mon foyer : mon conjoint est terriblement jaloux…  J’ai eu à coeur de la prendre en photo avec des habits différents, histoire de montrer que cette couleur se marie bien à quelques vêtements déjà cousus, mais ça, c’est juste pour mes petites références personnelles :) Grand merci Raphaëlle pour ta confiance et de m’avoir permis de réaliser cette expérience enrichissante. Je souhaite à toutes de belles créations avec les patrons Ready to Sew.